mercredi 12 juin 2013

Un colloque où on apprend sur son armée

Le CESA et son nouveau directeur, le colonel Olivier Erschens, ont marqué un gros point ce matin
en permettant de montrer ce matin à Paris les aviateurs comme ils sont quand ils sont en opérations : efficaces, humbles, et ... divers. Car c'est bien la diversité des témoignages qui a permis à ce colloque "opérations" de percuter aussi bien : des pilotes, évidemment, mais surtout, les hommes et femmes traditionnellement sans visage : un commando-parachutiste, un spécialiste de la fusion du renseignement 3e niveau, une convoyeuse de l'air, un crack des C2, un spécialiste du soutien... Plusieurs n'ont pas oublié -comme le CEMAA- l'importance d'autres hommes de l'ombre, les SIC-men, les infrastructeurs de combat. L'adjudant du CPA20, qui a réussi à grapiller deux minutes de rab, a voulu dédier son témoignage à la mémoire des six morts de Serval. Dans un silence lugubre, la convoyeuse de l'escadrille Etampes a remercié l'équipage du Casa MEDEVAC qui découpaient des pansements compressifs et vidaient la transfusion pour "mettre les mains à la pate"...
En réponse à une de mes questions, la tribune a reconnu que la intégration air-sol n'avait jamais été aussi poussée, notamment avec le COS. Avec réserve (sur les détails) mais conviction (sur les effets produits), le n°2 du COS, le général Pierre-Jean Dupont a reconnu qu'en effet, Serval était un bon exemple d'intégration.
Rappelons, puisqu'ils n'était pas conviés pour le dire à la tribune, que le Poitou et le CPA 10, unités air du COS -comme leurs camarades des deux autres composantes - ont été sur toutes les opérations de Serval, et notamment, comme l'a rappelé le DCOS, quatre conquêtes de pistes en 15 jours.