samedi 25 juillet 2009

Pourquoi la marine jette l'ancre à Versailles

Un détachement du centre d'expérimentations pratiques et de réception de l'aéronautique navale, plus connu sous l'acronyme de CEPA va être créé à Versailles-Satory (Yvelines), au 1er septembre. Le "DETCEPA Drones" sera chargé de l'expérimentation à venir du drone Schiebel Camcopter, dont nous vous parlions, mi-juin. Il sera logé à la section technique de l'armée de Terre (STAT).
Déjà deux marins, un officier et un sous-officier, sont hébergés à la STAT, pour assurer le suivi de la veille technique de la marine dans le domaine.
L'intérêt des marins pour les drones n'est pas nouveau, mais peine à se traduire par des attributions de crédit. Déjà, à la fin des années 90, la marine avait effectué des essais avec un minidrone hélicoptère, le Vigilant de Techno Sud Industries, puis s'était fait présenter la cacahouète volante de Canadair, par Thales. Des essais en automatique du Camcopter ont déjà été réalisés par DCNS sur une frégate française, l'an dernier.
Le minidrone peut être un outil de targetting transhorizon, faisant ainsi l'économie d'un hélicoptère. Ou en tout cas, en économisant les heures de vol. Certains avaient même pensé à en faire un leurre actif décalé, donc éventuellement consommable. C'est, enfin, un outil de reconnaissance et de surveillance incontournable au 21e siècle.
Les commandos marine, très discrets sur le sujet, ont développé au sein de leur 6e Commando (Kieffer) une compétence déjà ancienne de mise en oeuvre de drones, que certains estiment par trop hégémonique. Les commandos ont notamment suivi de très près les drones multimilieux développés depuis quelques mois.
L'acquisition d'un drone endurant, de la classe de l'Orka d'EADS, est évoquée, régulièrement, là encore sans progresser vraiment. Ni techniquement, ni financièrement.

crédit : Schiebel